Discussions autour de la musique de film.

Autant je n'ai pas aimé le film, autant j'ai été intrigué par la musique du film. Elle colle vraiment bien avec l'ambiance est l'utilisation des cordes est très bien exploitée. On est vraiment dans une utilisation inhabituelle des instruments ce qui confère à la musique une ambiance vraiment particulière.

L'album contenant les musiques du film signées The Haxan Cloak (Bobby Krlic) est sorti le 5 juillet 2019, sous le label Milan Records. Toutes les chansons sont écrites et composées par Bobby Krlic.

Un extrait:



ou encore ICI

Ces deux derniers jours, à l'occasion de mon cycle actuel autour de musiques écrites pour des films des trois, quatre, cinq premières décennies du vingtième siècle, j'ai réécouté trois partitions que je considère d'ailleurs comme trois chefs-d'oeuvre dans ce domaine:
__La Belle et la Bête, un film de Jean Cocteau, une musique aussi superbe que le film signée Georges Auric qui existe en CD dans une version dite "complète": 62'06" de musique par le "Axios Chorus" & le "Moscow Symphony Orchestra" sous la direction d'Adriano,
__Les Misérables, un film de Raymond Bernard avec Harry Baur dans le rôle de Jean Valjean, sur une musique d'Arthur Honegger qui existe en CD dans une version dite "complète, par le "Slovak Radio Symphony Orchestra (Bratislava)" sous une direction d'Adriano. Ce roman de Victor Hugo fut plusieurs fois porté à l'écran. On retiendra notamment l'adaptation qu'en fit Jean-Paul Le Chanois en 1958, avec Jean Gabin dans le rôle de Jean Valjean, sur une musique de Georges Van Parys: <<Notable composition musicale de Georges Van Parys, avec la participation de la Chorale populaire de Paris. Le thème principal (générique) a été réenregistré (stéréo) en octobre 2006 par l'Orchestre symphonique de Hongrie dirigé par Laurent Petitgirard dans le cadre de l'édition d'une anthologie des musiques de films du compositeur: "Georges van Parys et le cinéma".>> Wikipédia. On retiendra également la version de Robert Hossein avec Lino Ventura dans le rôle principal et sur une musique très émouvante de Michel Magne.



__In Sturm und Eis - A l'assaut de la montagne, un film documentaire muet allemand de Arnold Frank réalisé en 1920, avec une fabuleuse partition de Paul Hindemith qui existe en cd dans une version complète de plus de 77 minutes, par les "Members of the Deutsche Symphonie-Orchester Berlin" sous la direction de Dennis Russell Davies.
Je les considère effectivement comme trois grands chefs-d'oeuvre de la composition pour l'image. La Belle et la Bête de Georges Auric est une musique que je connais depuis longtemps, c'est-à-dire depuis la parution du disque, en 1996, depuis plus longtemps encore Les Misérables d'Arthur Honegger car elle accompagne la version cinématographique avec Harry Baur que j'avais vu adolescent et m'avait profondément marqué, puis vers 1990, lors de la parution de la bande originale sur disque pour un contenu qui atteint presque les 59 minutes. C'est la première musique que j'aurai écoutée d'Arthur Honegger, celle qui sut m'émouvoir jusqu'aux larmes. Des trois versions filmiques que j'ai mentionnées, celle de Raymond Bernard demeure ma préférée. Côté musique, c'est pareil, je préfère celle d'Arthur Honegger à toutes les autres. Quant à In Sturm und Eis de Paul Hindemith, qui est ma découverte la plus récente dans ce domaine, elle est devenue mon oeuvre préférée du compositeur. Chaque mesure de cette musique qui s'étale sur plus de 77 minutes semble être le fruit onctueux d'une belle et constante inspiration.

Merci , très intéressant, à suivre...

Puisque ton nouveau cycle concerne la musique composée pour des films d'avant 1960, je suppose que tu sais que la toute première musique de film (du moins celle notée en partition et qui n'était pas de l'improvisation pendant le film) remonte à 1908, et a été composée par Camille Saint-Saëns pour "L'Assassinat du Duc de Guise" réalisé par  André Calmettes.

La marquise de Noirmoutier reçoit un billet qui lui conseille de retenir chez elle le duc de Guise, car le roi prépare un « mauvais coup » à celui-ci. Survient le duc de Guise : il se moque de l'avertissement et rajoute une phrase au bas du billet : « Il n'oserait ! ».

Dans une salle du palais, le roi Henri III prépare l'assassinat avec ses gardes. Il leur montre où se placer et comment attaquer le duc, dans sa propre chambre, puis se cache sur son lit derrière un dais.

Guise reçoit une invitation du roi à participer à son conseil. Négligeant les tentatives de ses amis pour le retenir, Guise se rend dans une pièce où il patiente dans une salle remplie de gardes. Ceux-ci se montrent de plus en plus pressants, tentent de se saisir de lui et le refoulent d'une salle à l'autre jusqu'à la chambre du roi. Après une résistance acharnée, Guise, blessé, tombe à terre à l'endroit précis qu'avait indiqué Henri III. Un garde l'achève d'un coup de poignard.

Le roi sort de sa cachette et vérifie que le duc est bien mort. Il s'exclame : « Il est encore plus grand mort que vivant. » En fouillant le cadavre, un des gardes trouve un papier qui contient la preuve de la trahison du duc : « Pour entretenir la guerre en France, il faut 700 000 écus par mois ». Outré, Henri III donne un coup de pied au cadavre.

Les gardes emportent le corps. Henri III, resté seul, s'agenouille pour prier. Le corps est déposé dans la salle des gardes, en proie aux moqueries. Les gardes décident de le brûler dans la cheminée.

Le film entier dure 35 minutes (d'après Wikipedia) et la musique de Saint-Saëns 18 minutes. Le film sur youtube dure le temps de la partition de Saint-Saëns



https://www.youtube.com/watch?v=bh0tonXPEKQ

joachim a écrit:

Puisque ton nouveau cycle concerne la musique composée pour des films d'avant 1960, je suppose que tu sais que la toute première musique de film (du moins celle notée en partition et qui n'était pas de l'improvisation pendant le film) remonte à 1908, et a été composée par Camille Saint-Saëns pour "L'Assassinat du Duc de Guise" réalisé par  André Calmettes.

Oui, j'étais bien sûr au courant, elle est même considérée comme la première partition entièrement écrite pour un film dans toute l'histoire du cinéma. J'ai d'ailleurs réécouté entre hier et aujourd'hui trois autres partitions écrites pour des films muets:

Napoléon - Abel Gance - 1927 - version initiale mise en musique par Arthur Honegger. D'autres versions suivirent, une en 1935 avec de la musique additionnelle d'un compositeur que je ne connaissais même pas de nom jusqu'à aujourd'hui, Henri Verdun: "un compositeur français, de son vrai nom Maurice Joseph Castelain, né à Roubaix (Département du Nord) le 9 août 1895, décédé à Paris (16ème) le 25 juin 1977. De 1930 à 1958, il est à l'origine de nombreuses musiques de films, collaborant, à plusieurs reprises, avec les réalisateurs Abel Gance, Christian-Jaque, André Berthomieu ou Fernand Rivers. Il a également composé les musiques de plusieurs opérettes. Il y aura deux versions en 1981, une avec la musique additionnelle de Carmine Coppola et une avec la musique additionnelle de Carl Davis, compositeur qui a pas mal composé pour les versions rénovées de films muets. Et enfin une dernière version en 1992 avec la musique additionnelle de Marius Constant. C'est l'album que j'ai réécouté hier ou avant-hier: il contient les musiques d'Arthur Honegger avec, en complément, des compositions originales de Marius Constant.



__Jeanne d'Arc - Carl Theodor Dreyer - 1927 - un sujet et un film qui impressionnèrent plusieurs compositeurs dont Richard Einhorn qui s'inspira du film de Dreyer lorsqu'il composa son oratorio Voices of Light ou encore Carlo Crivelli lorsqu'il composa sa Sinfonia Specchiante n°3 spécialement pour ce film. Deux compositions remarquables! Mais la musique que j'ai réécoutée hier soir fut écrite par le compositeur danois Ole Schmidt pour la version rénovée de 1983. Je la considère comme un chef d'oeuvre, au même titre que Les Misérables d'Arthur Honegger, La Belle et la Bête de Georges Auric et In Sturm und Eis de Paul Hindemith. Le thème principal aux relents de musique médiévale, avec guitare solo et voix de soprano (Nina Pavlovski), est magnifique, autant dans ses versions les plus soft que dans ses versions les plus épiques et intenses. L'oeuvre ne se limite pas à la beauté de ce grand thème récurrent, il est aussi un superbe tableau symphonique aux multiples rebondissements sonores, riche en trouvailles de toutes sortes, d'une créativité folle, passionnée et passionnante; une passion musicale tout simplement!



__Monte-Cristo - Henri Fescourt - 1929 - Marc-Olivier Dupin est crédité pour la musique sur une des versions rénovées, sauf que j'ignore laquelle: "né le 30 août 1954 à Paris, Marc-Olivier Dupin est un musicien, compositeur et administrateur français. Il a beaucoup composé et cela dans plusieurs genres. Outre ses très nombreuses compositions pédagogiques et ses arrangements et orchestrations de pièces classiques, il faut souligner ses nombreuses musiques pour la scène (opéras, ballets, musiques de scène pour le théâtre, dont Le Malade imaginaire (2001) et divers spectacles, particulièrement pour Brigitte Jaques), pour le cinéma muet et pour l'image, notamment en collaboration avec le réalisateur Jérôme Prieur, pour lequel il a composé de nombreuses musiques originales de documentaire, parmi lesquelles : "Dieppe 19 août 1942", "Le Mur de l'Atlantique", "Hélène Berr. Une Jeune Fille dans Paris occupé" et "1936 les jeux d'Hitler".Certaines de ses musiques originales ont été éditées sur le label Cézame. (source Wikipédia) Ce n'est pas la partition de Dupin que j'ai réécoutée aujourd'hui, mais celle du compositeur tchèque Jan Klusak réalisée aux alentours des années 1990. Elle m'est certes moins impressionnante et moins émouvante (jusqu'aux larmes) que les musiques que je viens de citer - Les Misérables d'Arthur Honegger ou encore Jeanne d'Arc d'Ole Schmidt, néanmoins, elle a son lot de thèmes magnifiques qui, je l'avoue, ne m'avaient pas conquis dès la première écoute. C'est insidieusement qu'elles me séduisirent, sans fracas mais définitivement...

J'ai continué et achevé mon cycle avec des musiques de films d'Artur Honegger et de Joseph Kosma. De Honegger, il s'agit d'une vieille compil' que je m'étais procurée au milieu des années 1990 qui réunit des extraits de musiques de film et de scène:
__Un revenant, un film français réalisé par Christian-Jaque en 1946. Le choix du titre n'est sans doute pas étranger au fait que c'est le premier film tourné par Louis Jouvet après son retour en France (il avait vécu en Amérique latine durant l'Occupation).
__Tête d'or - partition radiophonique - 1948
__Regain, un film français réalisé par Marcel Pagnol et sorti en 1937.
__La rédemption de François Villon - partition radiophonique - 1951
__Napoléon, une suite en huit extraits sans les compositions de Marius Constant. Film d'Abel Gance - 1927
Par le "Jeune Orchestre Symphonique de Douai" sous la direction de Henri Vachey.
Ce qu'il y a de formidable, c'est que dans chacune des suites proposées, il y a au moins un extrait que je trouve magnifique, qui a cette force ou ce pouvoir de me transmettre des bouffées d'émotion. Je ne vais pas citer à nouveau Les ombres dans Napoléon qui est une petite merveille d'étrangeté et de mystère - je vois réellement des ombres passer dans cette musique! - mais, si j'aurais pu citer un voire deux excellents thèmes dans Regain et Un Revenant, c'est un morceau intitulé "3ème Partie" dans Tête d'or qui, cette fois-ci, m'a peut-être le plus envoûté, très "honeggerien" dans sa construction: sorte de thème mélodique rampant non pas sans une certaine tension. Complètement conquis, j'aurais pu l'écouter en boucle!
De Joseph Kosma, je me suis remis deux suites pour orchestre sous la direction de Vincent Monteil tirées de deux films de Jean de Vaivre:
__La Ferme des sept péchés (1948) "Une enquête sous forme de témoignages de ceux qui ont connu Paul-Louis Courier, journaliste républicain, assassiné en 1825."
__La Dame de onze heures (1947) "Mystérieuse affaire. Stanislas Octave Seminario, dit « SOS », incarné par Paul Meurisse, rentre d'Afrique, pour retrouver la famille Pescara : Gérard Pescara, homme d'affaires à la tête d'une entreprise pharmaceutique, son fils Charles, et sa fille Muriel. Celle-ci est désormais fiancée à un jeune pharmacien, Paul Wantz. Depuis un an, Gérard Pescara reçoit lettre anonyme sur lettre anonyme, et le climat de la maison s'est alourdi. Dans une ambiance de tensions et de silences, où chacun tait ce qu'il sait et cherche à savoir, SOS va mener l'enquête. C'est à Vimy, dans les ruines du Nord de la France que se trouve sans doute le cœur de l'intrigue, et sa solution." Joseph Kosma aura, en dehors de ces deux-là, mis en musique quatre autres films de Jean de Vaivre, on peut donc évoquer une réelle collaboration entre les deux hommes. J'aime bien les deux suites qui sont particulièrement toniques et expressives. J'en ai profité pour réécouter son oratorio Les Ponts de Paris, sa musique du ballet Le Rendez-vous et sa plus célèbre mélodie Les feuilles mortes interprétée par François Le Roux. Il en résulte un bien bel album.

Et parce que j'ai un peu le blues ce soir, voici quelques notes d'harmonica de Jean Wiener qui me conviennent à merveille et reflètent à la perfection mon humeur du moment:



C'est ainsi qu'un cycle se termine et qu'un autre commence...

Pour mes amis fidèles qui me lisent, et me sollicitent, et merci à vous   :
J'ai vu plusieurs films récemment dont les musiques étaient magnifiques :
Peut-être n'y penseriez-vous pas en parcourant le forum ni la liste de mes propres messages :
Allez voir sur le fil des compositeurs : "James Horner" (pour "Le dernier loup"), et François de Roubaix (pour "Le rapace").
Car mon fil spécial commentaires sur mes films, n'est pas accessible aux non-inscrits.
Désormais, pour être publics et lus -ce que vous me demandez-, mes commentaires sur la musique des films que je regarde, ainsi que mon avis sur le film en question (court) le seront sur les topics dédiés aux compositeurs ou sur celui-ci qui vous renverra vers le fil du compositeur si nécessaire.

Je viens de voir plusieurs films de Ventura, avec des compositeurs différents. J'en parlerai plus en détails sur le fil qui m'est dédié pour mes visions de films..
J'ai vu hier "Dernier domicile connu", ouh je suis en économiseur batterie, à plus tard ! Ventura et Jobert parfaits et très sobres, François de Roubaix compositeur ( ), et une fin cynique et très triste...........

(suite)

Entre autres films vus ces deux dernières semaines,
4 films , musique François de Roubaix, je vous renvoie vers son fil..

Maintenant j'entame un cycle "Pirates" (en commençant par les vieux films). Pour aller "écumer les océans"...
Un navet (malgré John Wayne et Paulette Goddard..) : "Les naufrageurs des mers du Sud" - 1942 - (il n'y a de l'action que les 10 dernières minutes, décors archi-ratés, presque pas de vues de la mer etc...).
La musique est nulle aussi !! (pompeuse, aucun intérêt).
Hier j'ai entamé "Le Corsaire rouge", avec Burt Lancaster -film de 1952-,  qui fait plein d'acrobaties et de trapèze sur les cordages -normal vu son passé de cirque- : Au moins c'est presque un film comique, on voit l'océan, il y a de l'action.. A suivre.
La musique est nulle à mon avis !! (re : pompeuse, claquements de trompettes genre fanfares etc..)
Eh bien, les compositeurs de films des années 40-50 sur ces films-là j'entends bien, ça n'a pas l'air de se présenter au top pour moi .. Avis tout personnel...

Anouchka a écrit:

La musique est nulle à mon avis !! (re : pompeuse, claquements de trompettes genre fanfares etc..)
Eh bien, les compositeurs de films des années 40-50 sur ces films-là j'entends bien, ça n'a pas l'air de se présenter au top pour moi .. Avis tout personnel...

Pour moi non plus! Sur ce coup-là, nous sommes deux.

J'ai énormément de mal à finir "Le Corsaire Rouge" de 1952 avec Burt Lancaster, parce que le doublage est absolument horrible (voix éraillées, anti-mélodieuses au possible), musique toujours aussi fanfaronnante et "sans âme". (Par contre , beaux décors, et Burt Lancaster, et ça bouge.)
Le genre de film que tu as envie de voir MUET en coupant le son, . Je crois que je vais en regarder 10 mn et puis arrêter...
J'ai trouvé deux films de pirates avec mon "chéri" Charlton Heston (mon acteur-fétiche ), que je n'ai jamais vus :
- "Les Boucaniers" , 1958, d'Anthony Quinn, avec Yul Brynner dans le rôle du "méchant" flibustier français Jean Laffitte (évidemment, c'était le français le méchant...). Histoire romancée mais vraie.
Musique : Elmer Bernstein (?), rien à voir sans doute avec "Leonard".
- "Cargaison Dangereuse", 1959, avec Gary Cooper., de Michaël Anderson, musique de George Duning.
Charlton Heston n'avait pas encore les premiers rôles (cela vint après Ben-Hur, 1959, qui inclut la fameuse scène des galères sur l'océan, mais alors mon homme qui est déjà "vaguement jaloux" - -, va craquer -j'ai vu le film une dizaine de fois-.. ).

A suivre....

J'ai laissé  sombrer "Mon corsaire rouge" corps et biens,  "son -musique-doublage insupportables", voir message d'avant.
Bon début du film "Les Boucaniers", ouf !, un Yul Brynner surprenant avec cheveux et moustaches en flibustier français (une petite performance).. Musique d'Elmer Bernstein plutôt (enfin !), agréable, modérée, fluide et martiale quand il faut. J'en suis à la moitié du film que je recommande.
J'ai vu son topic et mis un message.

Dimanche dernier sur France 3, le film de 13h35 était La Seconde Vérité, film de Christian-Jaque sorti en 1966. Je n'avais encore jamais vu ce film, où sont en vedette Robert Hossein et Michèle Mercier (couple bien connu de la série des Angélique).

Ceci pour dire que la musique est de Jacques Loussier, et que l'ai trouvée horrible dès le générique...

On ne la trouve pas séparément sur youtube, mais par contre on trouve le film complet !



https://www.youtube.com/watch?v=hA5Jn7nabp0

Je me souviens vaguement de l'intrigue de ce film, un polar assez psychologique. J'aime beaucoup Robert Hossein, mais Michèle Mercier, bôf..
J'avoue une fois encore que si la musique est insupportable, ça me gâche pas mal le film..

Je n'ai pas renoncé à mes films sur l'océan, le week-end dernier on a vu "Les Boucaniers" , j'ai dû en parler sur le fil de mes films.
Donc, hier pour me remonter le moral, avant que je ne m'écroule au lit, et merci les "Doliprane", on a regardé la moitié du film "Les révoltés du Bounty", version 1962 , avec Marlon Brando. (Ca fait deux fois 1 h 48 !!)...
C'est tellement réussi que j'ai réussi à regarder, mais alors la musique..........
Compositeur : Bronslaw Kaper, polonais (1901-1982).
Il a beaucoup composé pour les films à partir de 1930 et quelques..
Je le trouve : Insipide, désolée. Rien de véritablement "accrochant", c'est du "standard" : On fait sonner les cuivres quand il y a la tempête près du Cap Horn (magnifiques images), musique tahitienne lors de l'épisode Tahiti (bon, rien de très créatif de sa part,  même si j'adore ces danses et ces percussions, il a "recopié", quoi), quasi-rien pour les dialogues sur le bateau...
Bref, "il ne m'a pas scotchée". Vous le connaissez ?

suite et fin :
Le film est bien (je le redis, splendides décors naturels de l'océan et des îles), Brando excellent, la musique (voir ci-dessus), continue à être, je cherchais le juste terme,
"complètement conventionnelle" : Pas nulle, pas géniale.

Anouchka a écrit:

mais alors la musique.......... Compositeur : Bronislaw Kaper, polonais (1901-1982).
Il a beaucoup composé pour les films à partir de 1930 et quelques..
Je le trouve : Insipide, désolée. Rien de véritablement "accrochant", c'est du "standard" : On fait sonner les cuivres quand il y a la tempête près du Cap Horn (magnifiques images), musique tahitienne lors de l'épisode Tahiti (bon, rien de très créatif de sa part,  même si j'adore ces danses et ces percussions, il a "recopié", quoi), quasi-rien pour les dialogues sur le bateau...Bref, "il ne m'a pas scotchée". Vous le connaissez ?

Bronisław Kaper, né le 5 février 1902 à Varsovie et décédé le 26 avril 1983 à Hollywood, est un compositeur polonais de musiques de films. Tout amateur éclairé en matière de musique de film connait ce compositeur au moins de nom ou a vu un film mis en musique par ses soins. Jusqu'à aujourd'hui, les quelques moments musicaux que j'ai pu écouter de Kaper ne m'ont pas fait grande impression. Insipides et convenus sont un peu les premiers adjectifs qui me sont venus à l'esprit. Il ne fait pas partie de ces musiciens qui ont fait de moi un béophile.

Bon, tu vois, on est deux...! Le genre de BO que tu ne pourrais pas écouter seule (ennui garanti).
Cela dit, il a eu une belle carrière américaine dans le genre, effectivement, vu sa "filmopraphie").

On a commencé hier une bonne moitié de "Vertigo" ("Sueurs froides"), d'Hitchcock, 1958.
Effectivement, ça fait peur. On se demande où on va aller... : Folie schizophrène, manipulation... , avec ce héros qui fait une phobie du vide (à juste titre étant donné ce qu'il a vécu)... Kim Novak en femme fatale...
A suivre pour nous ce soir.
La musique de Bernard Herrmann est angoissante.  Il utilise tout l'arsenal possible : silences, musiques atonales, musique électronique lancinante etc.. etc.. . Bref, il accompagne pas à pas cette intrigue folle et qui vous passe le licou l'air de rien...
J'ai lu la bio de Bernard Herrmann et une exégèse de sa musique. Compositeur fétiche d'Hitchcock, mais pas que.
Sa musique de films la plus célèbre est celle de "Psychose".. Hitchcock voulait du silence sur la scène de la douche, et Herrmann (qui avait un caractère épouvantable et ne se pliait à rien), a exigé "sa musique" sur la scène..
A suivre.........
https://youtu.be/GJF8W3wriz0

suite et fin de "Vertigo" ("Sueurs froides") :

La seconde partie du film est pour moi un peu décevante, scénario comme musique.
Hitchcock fait monter la pression pendant 3/4 du film environ. Ensuite, ça fait "un peu bâclé" : Tout se précipite, on accélère (trop), le pauvre héros ne sait plus où donner de la tête, on n'a même plus vraiment le temps de goûter le suspense, on ne nous laisse plus "le désir"...
La musique de Herrmann devient plus banale, des envolées de violon un peu bécassines (pour moi).
Film à ne pas recommander à tout le monde avec ces histoires de sosies et de mortes qui reviennent, etc...
Bref, je préfère de très loin "La mort aux trousses" (Cary Grant et Eva Marie-Saint), ou "La main au collet" (Cary Grant et Grace Kelly), qui n'ont pas ce défaut de "structure".
Toujours musique de Herrmann, on verra..., parce qu'évidemment j'ai envie de revoir l'un ou l'autre film.  

P.S. : Surtout pas "Psychose", pour faire des cauchemars. Mon mari a horreur du film , je l'ai vu trois fois et je n'aime pas Anthony Perkins. Je pense que ça a "vieilli", tout ça, dans le genre "chéri fais moi -très, très-peur"...

Nous venons de voir "Don't look up" (ne regarde pas en l'air) - Déni cosmique", un film sorti le 21 décembre sur Netflix, et très facilement téléchargeable.
Sujet : Un professeur américain astronome et son assistante, (DiCaprio et Jennifer Lawrence) ont décelé "à coup sûr", une comète suffisamment grande pour détruire la terre. (8 X 10 kms, mais avec l'impact d'une vitesse extrême). Il ne reste plus que quelques mois à l'humanité... Cela donne lieu à une satire très très grinçante, une caricature même, des comportements humains -et surtout américains-, les plus "conditionnés" par l'argent, la société de consommation, les relations humaines faussées, une présidente des Etats-Unis (géniale Meryl Streep), complètement à côté de ses pompes (comme dit Allo-Ciné, "un genre Donald Trump dans l'enveloppe boboïssime d'Hillary Clinton"..............etc...
Pas de fausse note dans cet excellent film ! Et justement, la musique est au diapason : Le jeune compositeur Nicholas Britell (41 ans je crois), nous fait un petit mix jazzy mais pas trop passéiste, avec des chansons, un peu de lyrique pas trop appuyé etc... A suivre ce compositeur...

En bon béophile qui se respecte, j'ai eu coeur à réécouter plusieurs bandes originales auxquelles je tiens particulièrement. Il n'y a pas à dire, la musique me maintient à la surface de l'eau, le cinéma aussi, même si les musiques que j'écoute et les films que je regarde ne sont pas toujours gais.

Ennio Morricone: bande originale du film de Giuliano Montaldo, Les Lunettes d'Or (1987). Je recherche ce film en DVD ou Blu Ray depuis longtemps, sans succès pour le moment. Il m'avait beaucoup ému lors de sa sortie, notamment Philippe Noiret, tout en émotions retenues, qui se suicide quand même à la fin. La musique est évidemment dans l'esprit du film, une nouvelle fois elle a eu l'art de me faire fondre en larmes. Le six juillet sort en salle un film biographique de Giuseppe Tornatore entièrement consacré à Ennio Morricone, ce qui s'ajoute à plusieurs livres écrits sur lui en différentes langues.

Rachel Portman: bande originale du film de Wayne Wang, The Joy Luck Club (1993). Adaptation du roman éponyme d'Amy Tan, Le Club de la Chance (titre français) est une exploration du conflit des générations, à la fois dans les relations mère-fille mais aussi au sein des familles multiculturelles. Il s'agit encore d'un film qui m'avait beaucoup ému lors de sa sortie dans les salles françaises et que je souhaite retrouver en Blu Ray ou DVD. Il en est de même pour la partition très mélancolique de Rachel Portman aux accents chinois qui me transporte toujours autant, après les nombreuses écoutes que je lui ai accordée, sans doute la musique de cette compositrice que je connais le mieux.

Pascal Gaigne: extraits musicaux tirés des bandes originales des films d'Iciar Bollain: El Olivo - 2016/Katmandù, un espejo en el cielo - 2012/En Tierra extrana - 2014/Flores de otro mundo - 2000. Pascal Gaigne fait partie de ces "jeunes" compositeurs encore en activité qui écrivent une musique de film qui m'intéresse. De cette génération, ils ne sont pas nombreux.

Nicolas Errèra: bandes originales des films Mountain Cry et My Other Home. Mountain Cry est un film dramatique chinois de 2015 réalisé par Larry Yang. Il est basé sur le roman éponyme de Ge Shuiping. Le compositeur français semble avoir été plusieurs fois sollicité par le cinéma asiatique et ça lui réussit plutôt bien. J'avais déjà beaucoup aimé Shaolin et il y a un violoncelle dans ce nouvel album qui me met la larme à l'oeil...un violoncelle mélancolique!

Bruno Coulais: bande originale du film d'animation Wolfwalkers/Le Peuple Loup (2020) en collaboration avec Kila & Aurora. Moins de mélancolie, il s'agit d'un autre voyage musical et poétique.

John Williams: bande originale du film d'Alan Parker; Les Cendres d'Angela (1999). Dans les années 1930, alors que beaucoup d'Irlandais émigrent vers les États-Unis, la famille McCourt fait le chemin inverse et quitte Brooklyn pour retourner à Limerick. La mère, Angela, doit se battre pour élever ses enfants. Son mari est incapable de trouver un emploi et quand il déniche un petit boulot, il dépense sa maigre paie dans les bars. Leur fils aîné, Frank, tente de s'en sortir dans cette Irlande marquée par la Grande Dépression et où sévit l'exclusion sociale. J'adore le thème principal et comme Williams a l'heureuse idée d'en faire des variantes et des reprises, je me régale sur la longueur de l'album.

Luis E. Bacalov: "Mes films français" est une compilation qui regroupe des extraits musicaux composés par Bacalov pour le cinéma français       :
__Le Juge, un film de Philippe Lefebvre (1984). Musique aux teintes morriconiennes pour un film que je recherche en DVD ou Blu Ray.
__Coup de Foudre, un film de Diane Kurys (1983)
__Le Jeune Marié, un film de Bernard Stora (1983)
__L'Art d'Aimer, un film de Walerian Borowczyk (1983)
__Un Amour Interdit, un film de Jean-Pierre Dougnac (1984) Le thème principal est d'une beauté à mon oreille...

Je continue mes réécoutes de musiques de films auxquelles je tiens et qui parviennent à m'émouvoir de différentes manières...

Jorge Arriagada: bande originale du film de Raoul Ruiz; Les Âmes Fortes (2001). Je pense n'avoir jamais vu un seul film de Raoul Ruiz, je ne connais que les musiques que Jorge Arriagada a composées pour son cinéma. La rencontre entre sa musique et moi a commencé de forte manière avec L'Oeil qui ment. Cette composition m'avait carrément scotché lors de la découverte, elle en demeure d'ailleurs ma partition fétiche de Jorge arriagada. Ceci-dit, Les Âmes Mortes est peut-être un excellent film, mais sans aucun doute porteuse d'une excellente bande originale qui ne m'a jamais autant plu que lors de cette nouvelle écoute.      

Jorge Arriagada: bande originale du film de Raoul Ruiz; Le Temps Retrouvé (1998), avec Nathalie Dessay. Belle partition aux accents parfois très romantiques, au sens historique du terme, plus lumineuse que ce qu'il composa sur Les Âmes Fortes, mais quand même moins fascinante à mon oreille. Je ne sais pas si le film me plairait, mais je veux bien tenter l'aventure...    

Howard Shore: bande originale du film de Martin Campbell; Edge of Darkness (2010). J'ai découvert ce film très récemment, un film noir, violent, à la mécanique bien huilée mais qui ne me fut pas aussi attachant que je l'aurais imaginé au départ. Je ne sais pas si je le reverrai à nouveau...Probablement car je l'ai en dvd, un dvd gratuit qui me fut offert par le commerçant... Je ne connaissais que la musique de Howard Shore d'un genre très sombre...très "shorienne"...Les orchestrations des thèmes d'atmosphère et d'action évoquent sans équivoque ce qu'il composa sur la trilogie Le Seigneur des Anneaux, sans les choeurs et, par endroits, avec des effets de cordes très dissonants. Pour un thriller, j'aurais préféré d'autres orchestrations, moins symphoniques, moins cuivreuses, néanmoins, le fan de Howard Shore que je suis y trouve son compte, même si j'ai une nette préférence pour la partition rejetée de John Corigliano dont je suis fan aussi...  

Howard Shore: bande originale du film de James Gray; The Yards (2000). Superbe bande-son d'une beauté détachée qui place entre la musique et moi une sorte de distance émotionnelle. C'est assez étrange comme sensation, magique même. J'étais en larmes pendant l'écoute alors que la musique me parut plus céleste que sentimentale ou simplement lacrymale.      

Karl-Heinz Schäfer: bande originale du film de Jacques Bral; Polar (1984). Eugène Tarpon est détective privé à Paris, démoralisé par son manque de clientèle. Une jeune femme, Charlotte, le charge d'étudier le meurtre de son amie Louise, avant de disparaitre. Lorsqu'il se rend sur les lieux du crime il est considéré comme suspect par la police. Relâché, un journaliste lui révèle que Lyssenko, réalisateur de films pornos, pourrait avoir été l'objet de la vengeance de l'amant de Louise. Charlotte réapparait.. Sans doute, ce film offre à Jean-François Balmer l'un de ses meilleurs rôles. J'espère bien trouver un jour ce film en Blu Ray ou DVD, j'en rêve depuis longtemps! En attendant, complètement amoureux de sa bande originale, je l'écoute assez souvent, avec l'idée que j'en connais chaque mesure et le plaisir de l'apprécier avec la même intensité que lors de la première écoute.