Théâtre de la Monnaie à Bruxelles

Pour ne pas empièter sur l'opéra de Lille voici celui de Bruxelles


le site

Extérieurement, il me plaît moins que Lille, Toulon...ou Paris (Garnier, pas Bastille)

Mais l'intérieur, super
C'est donc là qu'à été interprétée la Muette de Portici d'Auber le 25 août 1830, dont l'air "Amour sacré de la Patrie" a été le point de départ de la révolution belge.
Le pire c'est que cet opéra est tombé dans l'oubli le plus complet (sauf un peu l'ouverture) comme tous les opéras français de la fin 18ème/début 19ème. En Belgique aussi ?

Le frontont à des faux airs de celui du Bolchoï

joachim a écrit:

Extérieurement, il me plaît moins que Lille, Toulon...ou Paris (Garnier, pas Bastille)

Mais l'intérieur, super
C'est donc là qu'à été interprétée la Muette de Portici d'Auber le 25 août 1830, dont l'air "Amour sacré de la Patrie" a été le point de départ de la révolution belge.
Le pire c'est que cet opéra est tombé dans l'oubli le plus complet (sauf un peu l'ouverture) comme tous les opéras français de la fin 18ème/début 19ème. En Belgique aussi ?

Oui, je ne crois pas que cet opéra ait été encore joué depuis la révolution ... Enfin, j'exagère peut-être un peu mais en tout cas, depuis que je m'intéresse à l'opéra, je ne l'ai jamais vu à l'affiche.
Quand j'étais à l'école (et cela ne date pas d'hier), on apprenait cela en histoire mais je ne sais pas si c'est encore d'actualité !!!
Je ne connais pas non plus cet opéra, hormis l'air "amour sacré ..." ; un peu désuet, je dirais.

La muette de Portici
...quelques tentatives à Marseilles en 1991

Et encore bien à Marseille!
Sais-tu que Rouget de Lisle et Grétry (de Liège) ont collaboré à certaines compositions... (peut-être La Marseillaise, qui sait).
J'ai la preuve de ce que j'avance dans une lettre de Gr. à R.d.L.

Quant'à la vue extérieure de La Monnaie, il faut savoir que les parties blanche et foncée qui surmontent le fronton ont été ajoutées il y a quelques années pour faciliter le stockage des décors. En outre les plafonds de l'entrée ont été peints par Sol Lewit. Pour l'inauguration de la nouvelle Monnaie, Gérard Mortier avait prévu "O, teure Halle" (chère Salle), tiré des Meistersinger von Nürnberg de Wagner.
(ça date du temps qu'il y avait de l'argent pour les arts).

joachim a écrit:

Extérieurement, il me plaît moins que Lille, Toulon...ou Paris (Garnier, pas Bastille)

Mais l'intérieur, super

Je ne suis pas allée souvent àla monnaie mais la première fois (j'allais à une soirée de gal voir "Les noces de Figaro" avec Van Dam), j'ai été impressionnée par deux choses
- le hall d'entrée moderne du moins les peintures (cfr Felyrops)
- et la salle à l'italienne tout à fait intimiste.

felyrops a écrit:

En outre les plafonds de l'entrée ont été peints par Sol Lewit.

Le premier spectacle que j'ai vu à la Monnaie fut celui-ci (78?)

Merci pour tes corrections sur le Hall d'entrée. J'avais perdu ça de mémoire.
Il n'est pas inutile de signaler que derrière la Monnaie se trouvait l'atelier du peintre Jacques-Louis David (1748-1825) pendant son exil. Il y est décédé.

Intéressant en effet, je l'ignorais.

Monument dans le coeur battant de Bruxelles.

C'est effectivement un très bel édifice mais pour l'instant, côté environnement immédiat, c'est plutôt "peut mieux faire" ...



et celui de Liège, ne vaut guère mieux ... à mon avis on est parti pour une troisième saison sous chapiteau !

Ah, pour Bruxelles je l'ignorais. Depuis qu'on n'a plus besoin de mes services, j'évite cette
ville à files.

felyrops a écrit:

Ah, pour Bruxelles je l'ignorais. Depuis qu'on n'a plus besoin de mes services, j'évite cette
ville à files.

C'est momentané : de travaux à la place devant le théâtre.

Le Théâtre de la Monnaie élu "maison d'opéra de l'année"

C'est la première fois, depuis que le magazine publie son rapport annuel (Jahrbuch), qu'une maison non germanophone se voit attribuer ce prix. La Monnaie a par ailleurs obtenu également, de l'ensemble de la presse, le prix de la meilleure production de l'année pour les Huguenots de Meyerbeer. La chanteuse désignée, par ce même panel, comme la plus prometteuse a en outre joué à la Monnaie, souligne le Théâtre. Il s'agit de Yulia Lezhneva, jeune soprano russe de 21 ans qui a fait ses débuts professionnels scéniques dans la même production des Huguenots. "Cette attribution est fondamentale, à la fois pour la Monnaie et pour notre pays. Ce titre, comparable à ce que représentent les Oscars dans le monde plus médiatique du cinéma, place la Monnaie au premier plan des maisons d'opéra d'Europe. La double nomination, celle de Maison d'opéra de l'année et celle de Meilleure production n'est encore jamais survenue", a réagi le directeur général de la Monnaie, Peter de Caluwe. Chaque année depuis 1994, à la fin de la saison artistique, un jury de 50 critiques internationaux élit la "Maison d'Opéra de l'année".

source : Le Soir

Un article sur Forum Opéra :
Dans la grande salle du Théâtre Royal de la Monnaie, un plafond de Philippe-Marie Chaperon et Alfred Rubé intitulé « La Belgique protectrice des arts ». C’était en 1887. Hélas, les temps changent. A l’heure où nous écrivons ces lignes, la maison reste menacée par les mesures d’économies qui l’ont déjà obligée à sacrifier son pôle Danse et à annuler plusieurs projets lyriques. Economies ? La diète budgétaire a bon dos. En réalité, l’affaire semble bassement politique. Les uns, nationalistes et séparatistes flamands, paraissent vouloir saper l’institution (et tout un pan de la culture avec elle) – pour mieux liquider ce qui reste d’état fédéral, sans doute – ; les autres, qui juraient tout faire pour empêcher ce naufrage, s’en préoccupent à peine (voire absolument pas ; sinon mal). Difficile, pourtant, de ne pas se souvenir que c’est une représentation de La Muette de Portici d’Auber – avec son « Amour sacré de la patrie » – qui mit le feu aux poudres de la révolution aboutissant à l’indépendance du pays, en 1830. Quel symbole ! Quelle Histoire ! Quel gâchis…
La suite sur forum opera

Le fameux opéra "La muette de Portici" d'Aubert devrait y être programmée la saison prochaine ... peut-être que cela réveillera les amateurs d'art de quelque bord linguistique soient-ils ! (car il y a beaucoup de néerlandophones qui fréquentent la Monnaie).  A moins que, comme en 1830, cela ne fasse éclater une révolution ...
Ceci soit dit, c'est un peu du domaine de la légende : le chant "amour sacré de la patrie" a suscité un désir de manifester chez les spectateurs mais la révolution couvait depuis bien plus longtemps que cela et s'était déjà manifestée ça et là avant la représentation.