Carl Philipp Emanuel Bach (1714-1788)

Allez- y, tentez moi, diables d'hommes!

Je viens d'écouter la Markus-Passion (H 783), présentée par Jean ci-dessus, et j'avoue que j'aime bien, bien que je ne repasserais pas en boucle car je trouve certains airs trop longs ou répétitifs (comme le dernier aria de ténor, Nun vill ich auch nicht langer leben, et le précédent aria de contralto Wo ist das Kreuz qui dépassent chacun les 7 minutes). J'ai quand même une préférence pour les passions de J.S.

Bon, moi je vous propose des symphonies très gaies, de facture pré-classique mais bien équilibrées, les WQ182/1,3,6,5 (toutes de 1773 et composées pour le baron van Swieten, période viennoise après la période berlinoise), et surtout un admirable concerto pour violoncelle !, en la majeur, WQ172 (composé en 1753). Je ne sais si Mozart pu découvrir ces oeuvres chez van Swieten (probablement que oui lors de concerts organisés chez lui) mais j'ai cru comprendre qu'ensuite, beaucoup de partitions de CPE Bach ne furent re-découvertes que tardivement, un peu partout (Leipzig, Bruxelles, Paris), provenant de l'héritage de Van Swieten dispersé dans les bibliothèques.
Ce Cd est magnifique, interprétation hors pair du Café Zimmermann. chez Alpha 107 avec un superbe livret en français très explicite et exégète, un magnifique tableau illustrant la couverture -"le déjeuner d'huîtres de Jean-François de Troy, datant de 1735)

Paru le 24 mars 2014 chez Aparté

Ophélie Gaillard - Pulcinella Orchestra

Diapason d'or de l'année (novembre 2014) - Prise de Son d'Exception (novembre 2014) - Diapason d'or (mai 2014) - 4 étoiles Classica (mai 2014)

L'anniversaire de la naissance de Carl Philipp Emanuel Bach (8 mars 1714) suscite un engouement extraordinaire de la part des interprètes comme des maisons de disques et c'est une grande chance, car voilà un compositeur qui fait partie des plus grands et que le grand public ignorait un peu. Le choix d'Ophélie Gaillard est des plus judicieux, car il fait découvrir à la fois un Concerto et de la musique de chambre, comme cette extraordinaire "Conversation entre un sanguin et un mélancolique" qui nous fait plonger à elle seule dans l'univers tourmenté et pré-romantique de cet étonnant compositeur. Voilà une manière singulière d'exprimer en musique la dualité qui est au cœur de chaque être humain. FH (Qobuz)

Paru le 30 mars 2016 chez Aparté

Ophélie Gaillard - Pulcinella Orchestra

Diapason d'or (mai 2016) - 4F de Télérama (mai 2016) - Choc de Classica (mai 2016)

Loin d’être un pâle épigone de son père qu’il admirait tant et dont il fut l’un des plus ardents défenseurs, Carl Philipp Emanuel Bach se révèle ici dans toute sa singularité en réinventant littéralement les genres auxquels il touche. Il révolutionne le concerto et la symphonie, bouleverse les formes et les codes ; dans ses concertos pour violoncelle, l’instrument solo n’est plus l’émanation de la basse ou du tissu orchestral, il incarne bel et bien un instrument positionné face à l’orchestre, créant un dialogue tantôt violent, tantôt d’une extrême sensualité. « CPE » annonce ainsi les heures de gloire du violoncelle dans les répertoires classique puis romantique, de Haydn à Schumann. Mozart ne s’y était pas trompé, lui qui avait dit « Il est le père, nous sommes ses enfants ». Voici neuf ans qu’Ophélie Gaillard et son ensemble Pulcinella côtoient ce surprenant personnage. Pour ce deuxième volume consacré à son œuvre, nos musiciens ont choisi deux symphonies, un concerto pour violoncelle, une sonate pour violoncello piccolo – que Bach-le-père a utilisé assez souvent dans ses cantates, et surtout pour lequel il a conçu sa Suite BWV 1012 ; il s’agit d’un violoncelle plus petit mais, dans la plupart des cas, accordé comme le violoncelle normal) –, et pour terminer un concerto pour clavecin. Les solos de violoncelle sont tenus par Ophélie Gaillard, le clavecin par Francesco Corti. Enregistré en septembre 2015 à l’église Bon-Secours, Paris. SM/Qobuz

« [...] Les sautes d’humeur, les incises, les traits vibrants qu’exige cette musique torturée autant que torrentielle sont maîtrisés à la perfection. La soliste et son orchestre Pulcinella visitent ce monde aux lumières changeantes sans rien perdre en beauté sonore. [...] L’album confirme la qualité superlative de timbres et la discipline à toute épreuve obtenue en quelques années par Pulcinella. [...] Une totale réussite.» (Diapason, mai 2016 / Jean-Luc Macia)


https://www.youtube.com/watch?v=kHN42Pz-iFg

A l'écoute des extraits sur Qobuz des deux albums ... merveilleuse musique, jouée avec une fougue, une passion formidable !!! Bel Canto

l

Bel Canto a écrit:

'univers tourmenté et pré-romantique de cet étonnant compositeur. V

Au "feeling", c'est exactement ce que je pense de lui !!

Je me demande si Ophélie Gaillard n'est pas allée faire un tour "du côté de chez William Christie"... A voir, et à suivre..

Merci beaucoup pour ce message très très intéressant !

P.S. : En fait non, c'est avec Rousset, Haïm et Gardiner , qu'elle a collaboré, pas de mention du "grand Bill".

Anouchka a écrit:

admirable concerto pour violoncelle !, en la majeur, WQ172

: Je rêve de l'entendre sur ce concerto, précisément...
et c'est le cas, MERCI !!, avec l'extrait que tu envoies en vidéo...

En ce jour de l'Ascension, je ne vais pas présenter la cantate BWV 11, dite Oratorio de l'Ascension, de J.S. Bach, mais l'oratorio de son fils Carl Philip Emmanuel :



https://www.youtube.com/watch?v=hslhkP9PG3U

quelle bonne idée...voilà des années que je ne l'ai pas réécouté; j'ai la version d'Hemann Max (cd Capricio)...Elle ne doivent pas se bousculer en cd!...On y reconnait bien le style , plus heurté, dramatique , de CPE Bach

https://www.youtube.com/watch?v=aL-WeJNJtXc

Très très joli, on se croirait au printemps..  Je n'avais pas écouté cette oeuvre depuis longtemps.
J'ai un amour particulier pour le concerto pour violoncelle en la majeur WQ172 (1753), souvent joué, et que je qualifie d'"intemporel" parmi les concertos pour violoncelle (ça ne paraît presque pas "baroque" ni "classique"). Il n'a pas pris une ride (le chanceux)...
Je l'ai dans la version donnée par le Café Zimmermann (2005) dont je vous ai parlé sur un superbe CD .
Voici un extrait de 2 mn , dans un largo absolument étonnant (2019).

https://youtu.be/gryanlGu95A

Carl Philipp Emanuel Bach (Weimar, 8 mars 1714 - Hambourg, 14 décembre 1788) est un compositeur et musicien d'église allemand, deuxième fils survivant de Johann Sebastian Bach et de sa première épouse, Maria Barbara.

Il a été baptisé le 10 mars 1714, avec Telemann comme l'un de ses parrains. En 1717, il s'installe avec la famille à Cöthen, où son père a été nommé Kapellmeister. Sa mère mourut en 1720 et, au printemps 1723, la famille déménagea à Leipzig, où Emanuel commença à fréquenter la Thomasschule en tant que garçon de jour le 14 juin 1723. J.S. Bach a déclaré plus tard que l'une des raisons pour lesquelles il avait accepté le poste de Kantor à la Thomasschule était que le développement intellectuel de ses fils suggérait qu'ils bénéficieraient d'une formation universitaire.

Emanuel Bach a reçu sa formation musicale de son père, qui lui a donné des cours de clavier et d'orgue. Dès l'âge de 15 ans environ, il participe aux représentations musicales de son père à l'église et au collegium musicum. Il apparaît relativement rarement comme copiste, sans doute parce que, en tant que musicien habile lui-même, il était généralement dispensé de telles fonctions. La seule œuvre à grande échelle de musique sacrée à Leipzig qu'il a principalement copiée est l'anonyme Passion selon saint Luc (bwv246), manifestement arrangée par J.S. Bach à une date limite urgente pour le Vendredi saint 1730.
Le 1er octobre 1731, Emanuel s'inscrit à l'Université de Leipzig. A l'instar de son parrain, il étudie le droit, même s'il se destine évidemment à une carrière musicale. Ses premières compositions furent probablement écrites vers 1730. Il s'agissait principalement de pièces pour clavier et de musique de chambre. Décidant de devenir musicien, il fut recommandé au prince héritier Frédéric à Rheinsburg, et lors du couronnement du prince héritier en devenu Frédéric II de Prusse, il s'installa à Berlin en tant que chambriste, titre officiel accordé en 1746. En tant que membre actif de la Berlin School, il participe au cercle intime des musiciens et écrivains de l'époque, produisant un traité fondateur sur le jeu au clavier, Versuch über die wahre Art das Clavier zu spielen, en 1752. La mort de son parrain Georg Philipp Telemann en 1767 lui offre lui l'occasion de solliciter la nomination en tant que Kapellmeister de la ville de Hambourg (un poste qui a été temporairement occupé par Georg Michael Telemann).

De 1768 à sa mort, il fut le premier musicien de la ville, dont l'amitié avec de grandes figures littéraires telles que Friedrich Gottlob Klopstock et Johann Heinrich Voss, ses efforts pédagogiques au Johanneum et le maintien de ses liens étroits avec ses collègues berlinois firent fait de lui l'une des figures les plus marquantes de la musique de l'époque. Au cours de sa longue carrière, il a composé près de 900 œuvres dans tous les genres, à l'exception de l'opéra (et il y a des indications qu'il a peut-être fait une tentative avortée).
L'une des principales figures de l'empifindsamer Stil (Empfindsamkeit) qui mettait l'accent sur l'émotion et le drame dans la musique, il a créé des compositions très en avance sur son temps en termes d'harmonie et de forme. Par exemple, l'introduction de l'oratorio Die Auferstehung und Himmelfahrt Jesu est à la fois monophonique et atonale, tandis que ses fantaisies libres se déplacent rapidement de centre tonal en centre tonal en utilisant des dissonances parfois dures, des changements extrêmes de tempo et de dynamique, et des ambiances musicales efficaces, le tout sans régularité métrique.

Ludwig van Beethoven l'a salué comme son père spirituel, et presque tous les autres compositeurs de l'époque ont imité son style. Il a publié des œuvres, telles que le Morgengesang de Klopstock, par abonnement, contrôlant une grande partie de sa propre production créative.

Ses compositions comprennent 370 œuvres diverses pour clavier (sonates, fantaisies, etc.), 69 concertos pour clavier (plus 20 « sonatines » pour clavier et orchestre), 11 concertos pour flûte, 19 symphonies, deux quatuors pour clavier, six pièces pour Harmoniemusik, 37 sonates pour divers instruments (violon, viole de gambe, harpe, flûte, etc.), 48 sonates en trio, 30 pièces pour horloge musicale, 277 mélodies et cantates profanes, un Magnificat, deux Psaumes, 22 cantates Passions/Passion, un oratorio, 13 chœurs à grande échelle, une ode, 14 chorals, quatre cantates de Pâques, 26 pièces pour les fêtes de Hambourg et neuf cantates. Il était le compositeur le plus important de l'Allemagne protestante de la seconde moitié du XVIIIe siècle et jouissait d'une admiration et d'une reconnaissance sans réserve, en particulier en tant que pédagogue et compositeur pour clavier.



Symphonie en ut majeur Wq 174



https://www.youtube.com/watch?v=CO3n62MBlio


Sinfonia in C-Dur (1755), HelB 649 / Wq 174

Performers: Gοttingеr Barockorchеster; Antοnius Adаmskе (conductor)

Je trouve cela magnifique ! Merci.

moi idem!

De la splendeur et de l'effet avec son utilisation de trompettes et de timbales au son magnifique

Die Himmelfahrt Jesu Wq 240

Laura Verena Incko (soprano),
Daniel Johanssen (ténor),
Stephan Genz (baryton)
Hofkapelle Munich,
Vocalconsort Berlin dirigé par Rüdiger Lotter

00:00 Introduction (orchestral)
00:30 Recitative (Dort seh’ ich aus den Toren Jerusalems) (There I see from the gates of Jerusalem)
07:09 Aria (Willkommen, Heiland) (Welcome, Saviour)
13:50 Chorus (Triumph! Triumph!)
15:45 Recitative (Elf auserwählte Jünger) (Eleven chosen disciples)
18:36 Aria (Mein Herr, mein Gott) (My Lord, My God)
22:50 Chorus (Triumph! Triumph!)
24:45 Recitative (Auf einem Hügel) (On a Hill)
27:15 Aria (Ihr Tore Gottes) (Ye gates of God)
31:10 Chorus (Gott fähret auf mit Jauchzen) (God arises with rejoicing)

Jean a écrit:

son magnificat est également superbe!!...

Je partage complètement son avis    

Magnificat in D major Wq. 215 H.772

Gaechinger Cantorey, Hans-Christoph Rademann
Marie Henriette Reinhold, alto
Markus Eiche, bass
Miriam Feuersinger, soprano
Patrick Grahl, tenor

00:00 I. Chor. Magnificat anima mea Dominum
02:59 II. Arie. Quia respexit humilitatem (Soprano)
07:59 III. Arie. Quia fecit mihi magna (Tenor)
12:05 IV. Chor. Et misericordia eius
15:11 V. Arie. Fecit potentiam in brachio suo (Bass)
18:57 VI. Duett. Deposuit potentes de sede (Alto, Tenor)
24:35 VII. Arie. Suscepit Israel puerum suum (Alto)
29:10 VIII. Chor. Gloria Patri et Filio
31:02 IX. Chor. Sicut erat in principio

Dans l’ Histoire de l’ Art en général et en Musique pour ce qui nous concerne , il n’ est pas forcément bon pour la notoriété à long terme d’ un compositeur d’ être un précurseur ou d’ avoir vécu dans une période charnière car en faisant évoluer la Musique avec une rupture plus ou moins nette avec ses prédécesseurs , il peut se trouver dépassé par ses successeurs qui peuvent l’ éclipser en le foulant tel un marchepied pour arriver à de plus hauts sommets et soi-disant sublimer ce qui a été fait .

On peut ainsi penser à Dussek, Hummel et d’ autres entre Classicisme et Romantisme et dans le cas présent à CPE Bach entre Baroque et Classicisme.
Pour qui s’ intéresse ( comme moi ) à Joseph Haydn ( que d’ aucun considère aussi comme un précurseur…) ne peut que s’ intéresser aussi à CPE Bach, notamment dans sa production pour clavier, que j’ ai écoutée plusieurs fois en totalité et en boucle il y a 3 ans lors des confinements et lors d’ une convalescence de Covid19.

En cherchant à y déceler ce qui annonce certaines œuvres de Joseph Haydn et ce qui a pu influencer ce compositeur, j’ y ai découvert maints trésors méconnus ( qui à ma connaissance n’ ont jamais été évoqués dans ce forum).

J’ ai écrit à ce sujet un post sur le forum Haydn, que voici :
https://haydn.aforumfree.com/t822-joseph-haydn-et-carl-philipp-emanuel-bach suivi des passerelles vers Joseph Haydn

Il faut d’ emblée dire que l’ abord n’ est pas forcément facile tant la production pour clavier de  CPE Bach est foisonnante et multiple et on n’ est pas aidé par la classification entre 2 catalogues , Wotquenne et Helm (plus chronologique ) et par l’ emploi de l’ instrument entre clavecin, clavicorde ( préféré de CPE) et pianoforte ,en cette période de transition.

CPE Bach nous laisse quelque 300 œuvres pour le clavier, entre 1731 et 1786, dont la moitié de sonates , caractérisées par le «  style sensible «  , l’ Empfindsamkeit, menant au Sturm und Drang, avec mélodie expressive, silences, « soupirs », rythmes versatiles et complexes, brusques changements de tempos, oppositions de nuances …
Son fameux  « Essai sur la vraie manière de jouer du clavier «  (Versuch-1753) accentue sur la passion dans le jeu : » pour émouvoir , soyez émus vous-mêmes ».

Son œuvre peut être fantasque et bizarre, mais pas seulement, et évolue constamment entre contrastes du Baroque et rigueur classique, en une grande diversité qui permet de satisfaire tous les publics, entre œuvres faciles et d’ attrait immédiat «  avec plus de sucre (dixit)» et ouvres plus exigentes et plus personnelles.

En passant du traitement polyphonique des différentes parties de la phrase musicale si conforme aux possibilités du clavecin vers l’ assouplissement quasi vocal de la ligne mélodique , CPE Bach fut l’ un des artisans de ce renouvellement majeur de l’ écriture pour clavier dont la profonde mutation sonore et technique est causée par le passage du clavecin au pianoforte avec comme intermédiaire le clavicorde .

150 sonates entre 1731 et 1786 dont la moitié éditée de son vivant , de Leipzig, Francfort ( une quinzaine ), Berlin surtout (1738-1768) puis Hambourg (1768-1788)
Sont pointées les œuvres remarquées …
Pour les exemples musicaux, évacuons d’ emblée l’ aspect de l’ instrumentarium car on trouve forcément dans les enregistrements beaucoup de  caractères  très différents entre le clavecin, le clavicorde, le pianoforte, par leur différence de timbre, dynamique, hauteur de diapason, tempi .Finalement, j’ ai privilégié le piano moderne , qui ne réussit pas si mal à CPE Bach, pour un abord plus facile.

 6 sonates prussiennes Wq 48 (1740-42) : entre passé ( contrepoint de JS Bach) et futur ( style galant ), entre rigueur et fantaisie

. Wq 48/3 (H26) -Wq48/4 (H27)
. Wq48/6 (H29) dont le début inspirera Haydn
                https://www.youtube.com/watch?v=PsiB2FPAER8


 6 sonates wurtembergeoises Wq 49 (1742-44) : davantage vers le Sturm und Drang triomphant dans ce que CPE lui-même appelle « la surprise calculée »
             . Wq49/1(H30) dont le finale annonce Haydn
                https://www.youtube.com/watch?v=qsjFsIIHKbo

             . Wq49/6(H36) : sonate étrange, mélange d’ abstrus et de fantasque
        https://www.youtube.com/watch?v=uv1J9SFcSKg
        https://www.youtube.com/watch?v=_dxquv_BLB8


 18 sonates du Versuch ( Probestücke) Wq 63 (1753) : raffinement des indications de caractère, luxe d’ indications de dynamique
             . Wq63/4 (H73) dont l’ allegro siciliano e scherzando évoque l’ adagio du 23ème concerto de Mozart
             . Wq63/6 (H75) au caractère beethovenien avant la lettre : impulsif, impératif, passionné ;terminée par la Fantasia dite «  Hamlet-Fantasie » fantasque et même fantastique
https://www.youtube.com/watch?v=7DWXyQxP_L0
https://www.youtube.com/watch?v=Wz1sig-qLKQ
https://www.youtube.com/watch?v=7Igr324d5Ps


 18 sonates avec reprises variées , en 3 séries de 6 : Wq 50(1758-60)-Wq 51(1750-60)- Wq52 (1744-62) ; reprises écrites par CPE Bach lui-même, d’ intérêt inégal
. Wq 51/1 (H150) comporte 2 autres versions ( variantes) = Wq 65/35-Wq 65/36
. Wq 52/4 (H37)
https://www.youtube.com/watch?v=x4l1VLZdG78&list=PLawrJgP30lZzCiBaqhP6OWd4_2L2A47Lu&index=11
https://www.youtube.com/watch?v=LdR1S_-soWI&list=PLawrJgP30lZzCiBaqhP6OWd4_2L2A47Lu&index=12
https://www.youtube.com/watch?v=ZJ8vKnCmAOs&list=PLawrJgP30lZzCiBaqhP6OWd4_2L2A47Lu&index=13

. Wq 52/6 (H129) dont l’ adagio porte un titre curieux « Einschnitt »( Incision)
https://www.youtube.com/watch?v=VL_rXf2r3rU

 Sonates faciles Wq53 (1766) et à l’ « usage des dames «  Wq 54 (1770)
           L’ andantino de la Wq 54/4 (H206) est également une étonnante anticipation de l’ adagio du 23ème concerto de Mozart
https://www.youtube.com/watch?v=MIrjz6ISqL4

 6 sonates « pour connaisseurs et amateurs «  (für Kenner und Liebhaber ) Wq 55 de différentes époques (1758-1765-1772-74) ( 600 exemplaires vendus !) : virtuosité, liberté accrue, palette sensible plus large, passion, gravité, humour, ironie…
. Wq 55/2 (H130)
. Wq 55/4 (H186)
https://www.youtube.com/watch?v=vaP2ScZ8qMk

. Wq55/5 (H243) sonatine très courte qui commence comme du Beethoven, continue comme du Mozart et à l’ allegretto final d’ humeur haydnienne

https://www.youtube.com/watch?v=GB2vA04K5d8
https://www.youtube.com/watch?v=GL384DV2aYk
https://www.youtube.com/watch?v=Ld32p48hhSw


. Wq 55/6 (H187) allant de l’ ordre au désordre
https://www.youtube.com/watch?v=kZfw7elERfM
https://www.youtube.com/watch?v=y2pHAo7yhxI


 5 nouveaux recueils avec sonates, rondos , fantaisies (de Fantast = improvisateur )  Wq 56-59 et 61 (entre 1763 et 1786) avec tout le talent d’ improvisateur de CPE, avec techniques nouvelles et variées comme l’usage de mouvements enchaînés.

. Wq 56/4 (H269)
. Rondo Wq 56/5 (H262) (1778)
https://www.youtube.com/watch?v=MVDIbiI6wnA

. Rondo Wq 57/1 (H265) (1779)
. Wq 57/4 (H208)
. Wq 57/6 (H173)
               https://www.youtube.com/watch?v=GY7gY_wwvdQ
              https://www.youtube.com/watch?v=G_4wPi6J6Yg
https://www.youtube.com/watch?v=BsRuBbMjgjM&list=RDBsRuBbMjgjM&start_radio=1&rv=BsRuBbMjgjM&t=6

. Fantaisie Wq 58/6 (H277) (1782)
. Wq 59/3 (H282)
https://www.youtube.com/watch?v=-x1L7Hkx5hE
https://www.youtube.com/watch?v=VVrmKJvYgtc
https://www.youtube.com/watch?v=FGyLJ-EP8JM

. Rondo Wq 59/4 (H283) (1784)
https://www.youtube.com/watch?v=8bNyVdUx-is

. Fantaisie Wq 61/6 (H291) (1786) cherchant à déclencher l’ humour

              https://www.youtube.com/watch?v=rIJ_G2qUBlg


 24 œuvres Wq 62 - 6 œuvres Wq 64- 50 œuvres Wq 65 : de différentes époques, non publiées car jugées trop difficiles
. Wq 65/17 (H47) (1746) sonate en sol mineur
https://www.youtube.com/watch?v=l1TP-d_28_g
https://www.youtube.com/watch?v=f_tX-LgS2KY
https://www.youtube.com/watch?v=CQJxilYaQsA

. Wq 65/31 (H121) (1757) dite la «  Pathétique «  de CPE Bach
https://www.youtube.com/watch?v=QZ2y44VC0tc
https://www.youtube.com/watch?v=0mYcnM6gklA
https://www.youtube.com/watch?v=Go3pWHpYrME

. Wq 65/37 ( H174 ) en la majeur , évoquant Mozart ,Haydn et Scarlatti
https://www.youtube.com/watch?v=PeJn6Wgulko
https://www.youtube.com/watch?v=RQh8YdsOJ9Q
https://www.youtube.com/watch?v=qzHqaB0-U6E

. Wq 65/40 (H177) (1763) sonate en ré majeur à l’ allegro haydnien
                  https://www.youtube.com/watch?v=OXbo42cAi_U

. Wq 65/47 (H248) (1775- publiée seulement en 1989 !) :sonate en ut majeur ; une de celles qui vont le plus loin dans le bizarre , l’ imprévu et le décousu
https://www.youtube.com/watch?v=3UF3KNsGNVs
https://www.youtube.com/watch?v=ghQ2fmtNxLM
https://www.youtube.com/watch?v=YAxtJtgSGkk

Citons aussi :
 Rondo Wq 66(H272) (1781) « adieu à mon clavicorde  Silbermann » où l’ auteur est plus touché lui-même
https://www.youtube.com/watch?v=vbLQJArfpPA
 Fantaisie Wq 67 (H300)
https://www.youtube.com/watch?v=xMc9g79I5OA
https://www.youtube.com/watch?v=LOT_nUPvE98

  Variations : dont
             . Wq 118/9 (H 263) (1778) sur « les Folies d’ Espagne « , d’ une étonnante originalité
https://www.youtube.com/watch?v=7CEyIj0vy6c
https://www.youtube.com/watch?v=2xnxMGYL9DQ


 Petites pièces
              . sonatines, menuets, polonaises «  Kurze und leichte Klavierstücke «  Wq 113-114
              . Solfeggios dont le «  Solfegietto Wq 112/2 (H144)
                https://www.youtube.com/watch?v=9rDGc69FQcY
              . pièces de caractère et portraits , étonnantes  , dont :
- La Stahl Wq 117/25 (H94)(1755) : «  scena patetica »
https://www.youtube.com/watch?v=qbBxC5Q2Y2M

- Les langueurs tendres Wq 117/30 (H110)(1756) : aux mille couleurs
https://www.youtube.com/watch?v=RWU4oVhB_co

- La Bohmer Wq117/26 (H81)
 https://www.youtube.com/watch?v=W8WZn4KrstY

- L’ Aly Rupalich Wq 117/27( H95)(1755) , l’ une des plus curieuses , qui n’ est pas loin d’ annoncer Scot Joplin

         https://www.youtube.com/watch?v=UT5fP5OVxvA

Sources : la musique de piano : Guy Sacre (  Collection Bouquins- éditions  Robert Laffont )
                https://www.musicologie.org/15/rusquet_bach_cpe_claviers.html
                https://www.musicologie.org/15/rusquet_bach_cpe_autres.html

Merci, Benoît

Voici une étude très intéressante des sonates de C.P.E. Bach ; sonates dont j' ai écouté une bonne partie de l'intégrale en 25 CD, mais pas tout, car (jusqu'à présent) je trouvais ces sonates (et pièces diverses) plutôt ennuyeuses et j'ai fini par les abandonner...

Ce que je préfère sont les sonates wurtembourgeoises Wq 49 ainsi que quelques pièces comme par exemple l'Arioso et 7 variations en fa majeur Wq 118/4, ou encore le concerto pour clavecin seul en ut majeur Wq 112/1. Il y a aussi une sonate à deux claviers en ré mineur Wq 69, pas mal...

Je suis bien d' accord avec toi, Joachim; sur la quantité énorme d' oeuvres , la production est forcément inégale  mais chacun peut y trouver  ( ou pas ) quelques oeuvres à son goût  pas obligatoirement listées dans mon post qui n' est là que pour défricher un ensemble touffu , donner un éclairage sur ces compositions souvent étonnantes , voire atypiques  ou déroutantes et pour rappeler leur importance dans l' évolution de l' écriture pour clavier à cette époque ,  l' admiration et l' influence sur les générations suivantes ( Haydn surtout ,Mozart, Beethoven)

En m' y replongeant , j' ai été de nouveau scotché , entre autres , par la Fantaisie Wq67( H300) écrite à la fin de la vie de CPE Bach, un véritable " ovni" pianistique , d' une incroyable liberté de ton et d' une hallucinante modernité par rapport à la production courante , bien plus policée , de l' époque ; aucun autre que lui pouvait écrire une chose pareille ( à ma connaissance ) et je crois bon de partager cette expérience unique.

Ce qui est le plus difficile pour moi dans l' écoute de ces oeuvres , ce sont les enregistrements au clavicorde au son souvent tenu, aux clavecins parfois pas beaux de timbre, les interprétations parfois atones , sans fantaisie dans cette musique qui n' en manque pas.

Merci Benoit,
Me voici de nouvelles découvertes à faire... , CPE je connaîs par ses oeuvres pour cordes mais pas ses sonates

Merci !
J'écoutais justement récemment ses concertos..